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CTL 25/09/2018 - LIMINAIRE

Monsieur le Président,

Le gouvernement continue sa politique libérale afin de satisfaire l’union européenne. Après avoir mis en place la destruction de la SNCF, les consultations sur la réforme du système des retraites commencent et les pistes les plus alarmistes se dessinent : remises en cause des régimes spéciaux, du code des pensions, des pensions de réversion et mise en place d’un système par point qui on le sait aura pour effet de baisser le niveau des pensions de l’ensemble des retraités. Nous pouvons être inquiets pour le statut de la fonction publique en général et celle de l’État.

Pour la fonction publique, le gouvernement a confirmé le gel du point d’indice jusqu’à fin 2019, soit aujourd’hui 9 % de dévalorisation par rapport à l’inflation.

Concernant la DGFIP

La rentrée s’est faite autour des tergiversations sur le prélèvement à la source qui commencera bien au 1er janvier 2019.

Dans un contexte de suppressions d’emplois et malgré le travail avec les moyens qu’on veut bien leur laisser, ce sont les agents de la DGFIP qui vont en supporter les conséquences, c’est déjà le cas dans les accueils des SIP avec une fréquentation très importante sur le mois qui vient de se passer.

A Blois, les personnels d’accueil primaire sont passés de 5 personnels (3 agents + 2 services civiques) à 2 personnels une agente et un service civique.

A Romorantin, une fréquentation pouvant atteindre les 100 personnes par jour « chose totalement inhabituelle » même en cette période de campagne d’avis…

Les collègues ont fait le maximum pour être prêts, mais les problèmes techniques sont-ils bien réglés ? Et que dire des séries de décisions prises par les politiques sans aucune préparation, ni réflexion de fond pour traiter les mécontentements (remboursement des services à la personne, des dons, des investissements locatifs…).

La CGT ne cessera de dénoncer les absurdités du PAS et demandera toujours son abandon.
Le risque étant que les dysfonctionnements majeurs liés à la conception même du PAS, servent de prétexte à une fusion IR/CSG. Ainsi, les notions de foyer fiscal, de quotient familial et de progressivité disparaîtraient de notre système fiscal, ce que la CGT combat.

Le démantèlement prévu de la DGFIP ne fait que confirmer nos craintes.

La CGT Finances publiques a été informée qu’une expérimentation de restructuration d’ampleur se déroule dans la plus grande confidentialité, et dont l’avancée des travaux est stupéfiante !
En l’état de nos connaissances, 7 directions sont « préfiguratrices » : 41-45, 59-62, et 19-23-87, choix qui semblent représentatifs d’une cartographie urbaine, semi-rurale et plutôt rurale, et à qui il est d’ores et déjà demandé :

►Fusions de directions.
► Disparitions de trésoreries en grand nombre. Conformément aux affirmations de notre ministre, la séparation ordonnateur / comptable n’a plus lieu d’être et les trésoreries de moins de 10 agents ne sont pas viables.
► Resserrement du réseau par des disparitions et regroupements de services comme les SIP, SIE, PCRP, PCE, SPF. C’est déjà le cas dans notre département aux SPFE.
► Diminution de moitié du nombre de communes d’implantation des services par département.
► Réduction des budgets par le transfert de services complets dans des « zones moins urbaines » ?
► suppression de 1/6 des emplois en plus des délocalisations.

Compte tenu des objectifs de CAP 22 (-50 000 emplois dans la fonction publique d’Etat réaffirmé par le premier ministre Édouard Philippe à la rentrée) et compte tenu que la DGFiP doit toujours être exemplaire, le démantèlement ne concernera pas que ces 7 directions, il sera général. La satisfaction de notre directeur général d’avoir pu limiter à 2130 emplois pour 2019 nous semble déplacé au vu de la situation générale des services.

La CGT Finances Publiques combattra, avec les agents, tous les projets de destruction de notre réseau.

Concernant le département de Loir et Cher, c’est avec étonnement que les représentants de la CGT Finances Publiques ont pris connaissance cet été, d’éléments qui annoncent une expérimentation de grande ampleur notamment la fusion de la DDFIP du 41 avec la DRFIP 45.
Dans la plus grande confidentialité, vous avez préparé avec une rapidité stupéfiante, des restructurations à très court terme (à l’horizon 2020)

Les documents dont nous disposons ne laissent aucun doute sur votre volonté de « resserrer drastiquement » le réseau et notamment les points d’accueil au public et cela va bien au-delà…
Dans ce contexte mortifère pour notre administration, la CGT Finances publiques de Loir et Cher exige, sans délai une réponse à ses interrogations.

► Quels sont les projets de la direction concernant l’avenir du réseau ?
► Quels services seront sacrifiés ?
► Combien de sites résisteront à ce démantèlement ?
► Combien de postes seront supprimés ?
► Et tout ça, dans quels délais ?
► Quelles sont les suites envisagées ?
► Avez-vous des réponses claires sur les suites envisagées par la direction locale ?
Sachant qu’aucune trésorerie extérieure, a plus de 10 agents, hors agent gérant le recouvrement de l’impôt. Quel devenir de TOUTES les trésoreries y compris celle de LAMOTTE-BEUVRON et CONTRES dont les communes ont consenti à des travaux pour accueillir les personnels déplacés suite aux fermetures ayant eu lieu ou à venir.

Nous vous remercions d’avance pour toutes vos réponses et éclaircissements,

Article publié le 1er octobre 2018.


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